La Mare aux Carpes

La carpe koï est une race de poissons ornementaux appartenant à la sous-espèce de la carpe commune Cyprinus carpio carpio Linnaeus, 17581. Très prisé et élevé en Chine, en Corée, au Japon et au Vietnam, ce poisson d'eau douce a été obtenu à partir de croisements entre individus sélectionnés de la Carpe commune (Cyprinus carpio) qui vivait à l'origine dans les étangs servant de réservoirs aux rizières. Essentiellement végétarienne, cette carpe n'est pas un prédateur malgré sa grande taille. Ces poissons arborent diverses couleurs : rouge, blanc, jaune, noir, etc. Certaines variétés colorées sont très prisées par les collectionneurs et atteignent des prix énormes alors qu'elles ne sont encore âgées que d'environ deux ans. En Asie du Sud-Est, les koïs sont considérées comme un symbole d'amour et de virilité.

Biologie et comportement des koïs

Les carpes koï sont omnivores à tendance herbivore donc de caractère pacifique et grégaire. Regroupées en bancs, elles effectuent ensemble des allers-retours entre leurs lieux de repos et d'alimentation[réf. souhaitée].

Les koïs affectionnent les fonds sablonneux ou vaseux où elles cherchent de la nourriture à l'aide de leurs deux paires de barbillons. Plus la température de l'eau est élevée, plus les carpes seront voraces. Lorsque la température descend en dessous de 6 °C, les carpes cessent pratiquement de s'alimenter et entrent dans une phase de semi-hibernation (aussi appelé léthargie) qui peut durer tout l'hiver. Elles se cachent alors au fond du bassin, presque enfoncées dans la vase afin de se protéger du froid.

La carpe est réputée pour sa longévité, en général 18 à 20 ans, mais certains spécimens sont arrivés à 70 ans.

Législation 

La carpe koï est considérée comme étant un animal domestique en droit français.

L'histoire de la carpe koï

La Carpe commune (formes normale et cuir) qui a servi de souche aux carpes koï.

Six variétés colorées de koi.
La carpe koï n'est pas originaire du Japon. La plus ancienne forme du nishikigoi, appelé magoi, était noire et vivait dans les mers Noire, Caspienne, d'Aral et d'Azov. C'est en Chine qu'apparaissent les premiers écrits les concernant vers 500 av. J.-C. La carpe koï fut introduite au Japon lors des invasions chinoises.

Les premières techniques d'élevage de cette carpe furent également inventées en Chine essentiellement pour la saveur de sa chair. Les variations chromatiques se limitaient alors au rouge et au gris.

Au XVII siècle, dans la région du Niigata, la carpe est introduite dans les rizières afin d'améliorer le régime alimentaire à base de riz des paysans. Les premières mutations chromatiques remarquables apparaissent entre 1804 et 1830 et concernèrent les carpes rouges, blanches et jaunes. Entre 1830 et 1850, les kohaku se dessinent à la suite d'un croisement entre une carpe blanche et une carpe rouge. Dès la fin du XIX siècle, la plupart des variétés actuelles sont établies.

L'élevage des carpes koï ne connut cependant qu'un succès ne dépassant pas les frontières du Niigata. Mais, certains poissons y valurent bientôt leur pesant d'or et l'élevage fut temporairement interdit par les autorités locales qui considéraient cela comme de la spéculation.

À la faveur d'une exposition à Tokyo en 1914, les koïs sortirent de leur isolement, le maire d'un village du Niigata y ayant envoyé 27 exemplaires afin de sensibiliser le public aux conditions de travail pénible dans la région. Huit de ces carpes offertes au fils de l'empereur Taisho constituèrent un événement qui permit la propagation de la carpe koï dans le monde entier.

Le marché de la carpe koï s'est considérablement développé à l'issue de la Seconde Guerre mondiale grâce au transport aérien et la création d'élevages hors du Japon. De nombreux pays assurent désormais la production de carpes ornementales cependant la qualité des koïs élevées au Japon surpasse la concurrence[réf. nécessaire]. 
Share by: